Essai sur des vignes en Transition à Octon

Retour d’expérience sur une  parcelle de vignes à Octon (34).
Mise en culture des inter-rangs
Le sol a été décompacté des deux côtés de la vigne avec un cultivateur.
Sur un inter-rang sur deux ont été semés des engrais verts (phacélie et moutarde)et sur les autres inter-rangs ont été mis en place de manière séparée 3 types de légumes (fèves, pommes de terre et courges butternut).
Les rangées de pommes de terre et de courges ont été enrichies avec un fertilisant bio (orga3) à 3 T/ha.
Observations de la compétition entre les vignes et les cultures en inter-rang
Aucune compétition n’a été observée avec les engrais verts. Une amélioration de la terre a même été constatée (couvre sol et diminution des adventices).
Pour les fèves, il y a eu une petite compétition mutuelle.
Pour les pommes de terre,aucune compétition n’a été constatée, même plutôt une amélioration par rapport à une terre non travaillée (couvre sol, moins d’adventices et décompactage de la terre du fait de la travailler).
Pour les courges, pas de compétition constatée non plus : les courges ont représenté le couvre sol qui a duré le plus longtemps, par conséquent moins d’adventices ont pu se développer sur ces rangées de courges.
Précisions concernant l’irrigation
La vigne dispose d’un goutte à goutte avec un goutteur à chaque pied.
Les courges et les pommes de terre on su trouver l’eau.
Les fèves ont le plus souffert du manque d’eau.
Quelques arrosages manuels ont été faits lors des canicules (moins de 10 fois sur toute la saison).
Les raisins sont beaux et sucrés, il ne semble pas y avoir eu de compétition à ce niveau.

 

Les récoltes
Pour les pommes de terre, les rendements ont été excellents (x12 pour la charlotte, x10 pour la spunta, x6 pour la Monalisa et Sirtéma).
Pour les courges, le rendement a été un peu plus faible que dans un potager car il y a eu moins de soins.

Précisions sur le type de terre et la vigne
Le type de terre : dans cette parcelle, la profondeur du sol varie de 50 cm à 1,5 m en passant par argileux, à limoneux ; le PH est neutre ; plutôt pauvre en humus.
La vigne est un hybride résistant (prior) aux mildiou et oïdium.
Pour conclure
Le fait de mettre des engrais verts et des légumes apporte du soin à la terre et à la vigne plutôt que de laisser des adventices se développer. En effet, au lieu de lutter contre ces adventices, les soins se concentrent sur les légumes et autres cultures d’inter-rang et par conséquent à la vigne aussi.
Le temps de travail est très faible par rapport à un potager et les rendements sont intéressants quand on compare le temps de travail par rapport au rendement.
Vivement l’année prochaine pour continuer d’expérimenter la vigne/légumes/engrais verts en étant vigilent aux rotations.

Osez les arbres fruitiers dans la vigne !

C’est au cours de la formation  (19-20 novembre) sur la diversification fruitière de la vigne,  que l’on a cherché à nourrir une nouvelle représentation possible du paysage viticole. Rien de tel qu’une mise en pratique pour décloisonner les esprits. Observation de l’écotone forêt-vigne et de la présence de mycorhize. Compréhension de son rôle majeur d’allié pour la vigne. Plantation collective  d’une haie fruitière, précédé d’un moment de design en ateliers ;  suivi d’une rencontre chez Raphael Colicci , dans son conservatoire des Escoubilles, véritable lieu « trésor » d’espèces fruitières résistantes, avec pas moins de 1600 espèces (grenade, kaki, olivier, feijoa, cerisier, azéminier, pêcher, raisin, agrume, etc.).  Avec l’intention de créer de nouvelles niches économiques, écologiques avec un sentiment de  bien-être et de dignité. Arbres à suivre…

 

Lancement officiel du projet Vignes en Transition

Le lancement officiel de Vignes en Transition a eu lieu lundi 22 et mardi 23 octobre dernier avec le premier module de formation « faire(re)-vivre son sol ». Un stage complet avec 15 vigneron-ne-s d’Occitanie en transition, voire même en transformation (pour le plus chevronné d’entre eux depuis 20 ans !).
Un groupe qui réfléchit, qui expérimente, qui trouve des solutions, qui partage des savoirs-faire, qui s’informe en permanence et qui exprime un besoin de créer davantage de liens sur leurs territoires respectifs pour être soutenus , reconnus, encouragés et ainsi faciliter la transition de nos territoires viticoles. Le tout dans une atmosphère joyeuse et ensoleillée .
Il reste 3 places pour l’inscription au module 2 et pour celles et ceux qui ont raté le module 1 une liste d’attente est d’ores et déjà ouverte pour la prochaine cession de printemps 2019 , ne tardez pas. Les photos du stage ci-dessous.

 

 

Portrait d’un « transitionneur » de la vigne

Xavier Boucher

« Je suis passionné par la traction animale. Donc c’est toujours un plaisir de parler et de partager avec tou-te-s celles et ceux qui sont curieux-ses ou eux même passionné-e-s ».

  • Lieu de vie :  partout ou l’on peut trimballer une roulotte.
  • Camp de base : St Hippolyte du fort.
  • Spécialité : la Traction animale.
  • Les associés : Sa jument vanille, d ‘autres chevaux et ses mules.

Il se déplace volontiers ( en roulotte bien sûr) dans l ‘Hérault et le Gard pour des prestations de traction animale dans les vignes  :  décavaillonnage, binage et bientôt quelques outils qu’il à cœur de concevoir avec Vignes en transition comme le rolofaca  ou le débroussailleuse inter cep.

Un message fort :  « Je pense que le cheval dans le domaine agricole a encore complètement sa place notamment dans les secteurs du débardage forestier, du maraîchage ou encore de la vigne. Il permet un travail de plus grande précision comparé aux machines, en abîmant moins nos précieux sols tout en étant  plus économique  ». Sans oublier la dimension esthétique pour le plus grand plaisir des yeux.

6 heures sont nécessaires pour décavaillonner un hectare tout en douceur et…en silence. Sa prestation est de 40 € de l’heure soit  120 euros pour l’hectare.

Contact email : lexav@outlook.com  Tel  : 07 68 84 32 78